La boîte de peinture

Publié le 13 Décembre 2006



Pour toutes celles et ceux qui me demandent des détails sur la possibilité de peindre dans le métro : voici une photo de la boite de peinture. C'est une boite de casio fx 82 dans laquelle est glissée une boite de maquillage Séphora dont j'ai retiré les couleurs à lèvres pour les remplacer par des couleurs à l'huile pure, sans additif. Les pinceaux et les tickets sont fixés par de la Patafix. Voila l'outil. J'en ai perdu une première version (ici), mais grace à E-bay, j'ai pu me procurer un autre boitier de fx 82 et  refaire une boîte quasi-identique.

Rédigé par Serial Painter

Publié dans #Technique

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
C'est toujours très intéressant ces petits détails techniques. Comment vous y prenez vous? Demandez vous aux gens de poser?Et si non, lorsqu'on vous "surprend" comment cela se passe-t-il? Et donnez-vous toujours le ticket lorsqu'on vous le réclame? et ne vous arrive-t-il jamais d'avoir envie de faire poser plus longtemps toutes ces personnes? En tout cas, vous comptez quelques belles réussites. Bien à vous...
Répondre
S
Je réponds aux deux commentaires précédents."Ne pas se faire remarquer"  c'est ainsi que certains définissent le tabou du métro. Ma posture dans le métro est d'essayer de ne pas l'enfreindre (évidement, ce n'est pas très facile dans mon cas)...Je cherche donc avant tout la discrétion. Je ne recherche jamais la provocation ou la défiance. Je cherche à maîtriser mon regard pour qu'il soit neutre et qu'il ne soit ni inquisiteur, ni papillonnant, ni celui d'un anatomiste.  J'ai eu, il y a quelques années, à l'époque où je peignais un primate toutes les nuits, des déboires en fixant une jeune femme tout en pensant à l' "Alouetta seniculus" que j'avais peint la veille (je regrette de lui avoir donné alors la vraie explication lorsqu’elle me demanda la raison pour laquelle je la dévisageais).J'essaye donc d'être discret, mais direct. Je ne me cache pas, je peins publiquement. Je ne demande rien la plupart du temps. Sauf quand je sens qu’il faut demander la permission de peindre, soit dans des cas triviaux (peindre un enfant), soit car ne pas le faire risque de mettre mal à l’aise le modèle. Certaines personnes posent spontanément, au point parfois d'oublier de descendre là où elles auraient dû ; à l'inverse, je rate moi-même parfois la station de métro à laquelle je dois m'arrêter.Les réactions des modèles sont très variées. L’indifférence reste la principale (est-ce une réaction ?). Les sourires sont fréquents, les échanges sur ce projet très rares. Il m’est arrivé qu’un modèle le prenne très mal, au point d’avoir les larmes aux yeux. Exceptionnellement c’est l’injure, ou une demande pour que je cesse de peindre. Exceptionnellement, c’est moi qui ne peux pas peindre. Je sens que c’est trop dangereux, ou la compassion me l’interdit (je me rappellerais toujours de cette femme, jeune, qui avait le visage totalement brûlé…ni cheveux, ni sourcils, ni cils, ni paupière ni lèvres…les couleurs de ses peaux étaient fascinantes, et cette simplification de l’être était, chose terrible, esthétique…mais pas besoin de peinture pour me souvenir d’elle).Certaines personnes me demandent de voir le résultat, d’autres le refusent si je le propose de peur de découvrir une caricature.Moins de dix pour mille m’ont demandé de partir avec leurs portraits, et dans chacun des cas, je l’ai donné.Tous ces visages rencontrés ne restent parfois que quelques minutes. Évidemment, je souhaiterais pouvoir passer avec certains de ces modèles involontaires des heures à voir comment leurs visages accrochent la lumière, voir des semaines, ou des années à apprendre leurs visages et regarder le temps les transformer.« Serial painter » est plus  « Alpiniste rare » ou « Parietal serin» à la recherche de modèles qui ne sont jamais « victimes ».
S
Merci pour l'info. Je me suis souvent posée la question et tu viens d'y répondre. <br /> C'est toujours un plaisir de découvrir tes oeuvres.<br /> As-tu déjà eu des réactions de la part de tes "victimes" ?<br /> Sofi
Répondre